Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Médiéval
Publicité
Archives
4 juin 2011

L'ascension sociale progressive des chevaliers

Stitching the Standard. Tableau d'Edmund Blair Leighton. Cette femme coud unétendard pour un chevalier avant son départ à la guerre.

L'accès à la chevalerie constitue un bon moyen pour connaître une ascension sociale. Cependant, cette promotion n'est pas systématique. Le titre de chevalier pouvait se perdre si le chevalier en question était malade par exemple et que par conséquent, il ne pouvait plus assurer sa fonction militaire. En outre, le chevalier pouvait avoir subi des blessures graves durant une bataille ou un affrontement et ne plus pouvoir combattre par la suite. De fait, il perdait son statut et était petit à petit oublié de la société. Au cours du Moyen Âge, les chevaliers se sont rapprochés et unifiés durant les combats, à la guerre, et ont fini par former un véritable ordre social à part. Pendant les tournois, les chevaliers s'affrontaient pour gagner du prestige et de la renommée et espérer connaître une ascension sociale par un mariage avec la fille d'un seigneur par exemple. Aussi, par ce facteur d'union entre membres de la chevalerie et de la noblesse, un processus de fusion s'est opéré au cours duMoyen Âge entre la chevalerie et la noblesse, si bien qu'il devenait de plus en plus difficile de distinguer les deux ordres, les deux ensembles. Mais ce processus majeur dans l'histoire de la chevalerie s'est opéré sur plusieurs siècles, ce fut un long et lent processus qui a abouti à une véritable réunion, une assimilation des deux groupes sociaux aux xive et xve siècles.

D'un point de vue militaire, la chevalerie va progressivement imposer sa prépondérance sur les champs de bataille, et cela dès le milieu du xie siècle, tout particulièrement en France. En effet, les chevaliers deviennent les combattants, les guerriers par excellence, l'élite de l'armée, un ordre militaire prestigieux qui bâtit sa renommée sur ses exploits et victoires militaires. Son action se révèle de plus en plus décisive lors des batailles; c'est elle qui décide de la victoire ou de la défaite. Par conséquent, son prestige en est rehaussé. La bataille de Bouvines qui se déroula le 27 juillet 1214est un bon exemple pour illustrer cette idée. En effet, l'action de la chevalerie décida en grande partie de la victoire française. Mais cette place centrale qu'occupe la chevalerie sur le champ de bataille s'appuie sur un passé qui les prédisposait déjà à s'imposer. En effet, dès l'époque carolingienne, la cavalerie tenait une place centrale dans l'armée. Les rois francs, dès Charles Martel, avaient privilégié l'utilisation de la cavalerie lors des affrontements. De fait, la chevalerie était encline à s'imposer par la suite comme un ordre social à part, supérieur.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité